Cécile Barrois de Sarigny, Défenseure des droits adjointe s’exprime sur la protection des lanceurs d’alerte.
Le lanceur d’alerte est une personne qui signale des faits portant gravement atteinte à l’intérêt général. Irène Frachon et le scandale du Médiator, Edward Snowden et la surveillance d’internet par les États-Unis, Antoine Deltour et les « LuxLeaks », Frances Haugen et les « Facebook Files »… De célèbres lanceurs d’alertes, et d’autres, moins connus, ont permis de révéler certaines situations notamment dans les domaines de la santé, de l’environnement, de la défense, des finances ou de l’internet. Mais, ces actions, qui se multiplient ces dernières années, peuvent avoir un coût sur le plan professionnel, personnel et financier. Depuis 2016 et loi « Sapin II », le lanceur d’alerte bénéficie d’un statut protecteur contre les risques encourus par ses révélations.
La loi de mars 2022 a renforcé les mesures de protection et stipule, notamment, que le Défenseur des droits est désormais chargé de les conseiller et de « défendre », et non plus seulement « veiller à », leurs droits et leurs libertés.